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16
Avril 2005 :
Olivier a tenté de faire un point de soudure sur le pot d'échappement
qui était percé.
Sauf qu'en grattant la couche de rouille pour atteindre le métal
il s'est aperçu qu'il n'y avait que la couche de rouille et rien
d'autre.
Du coup maintenant j'ai un gros trou à la sortie du silencieux
et, chose rigolote,
au-delà d'une certaine vitesse, j'obtiens un son étrange
entre sifflement et bourdonnement qui se module au gré des accélérations.
Très joli.
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4
Mai 2005 :
J'ai un bruit. Enfin un nouveau bruit, veux-je dire.
Ça s'est produit lors de notre périple en Bourgogne, sur
la route.
Dans une montée ça a commencé à faire clong
clong du côté arrière droit. Je n'ai pas trouvé
d'où ça vient...
Du coup maintenant lorsque j'entends clong clong et que je ne suis pas
en côte, je me dis que c'est un faux plat...
Enfin tant que les roulements de pivot tiennent...
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15
Mai 05 :
J'ai acheté un pare buffle.
Le type le vendait 50 euros et m'assurait que c'était un pare
buffle de LJ73.
J'ai tout de suite vu que c'était en fait un modèle pour
KZJ 73,
ce qui à priori ne posait pas de problème puisque la pose
est identique sur les deux modèles.
Monter le pare buffle nécessitait le démontage du pare-chocs.
La manœuvre, simple au demeurant, vira au cauchemar.
Les boulons étaient tellement bouffés par la rouille qu'il
fallut les attaquer à la perceuse.
Apres avoir bataillé la majeure partie de l'après-midi,
le pare-choc céda enfin et nous pûmes enfin positionner
le pare buffle.
C'est là que je me suis pété ma côte, quand
je suis tombé dessus alors que je faisais contrepoids pour l'encastrer
entre les deux machins du bidule.
La vie peut quelquefois se révéler assez taquineuse.
Par exemple, ce n'est qu'une fois les choses rangées à
leur place que certains détails nous sautent aux yeux,
comme le fait que la grande différence entre le LJ et le KZJ,
c'est que sur ce dernier les clignotants ne sont plus dans la calandre
et de fait les phares sont beaucoup plus écartés.
C'est pour ça que les montants d'un pare buffle de KZJ passent
pil poil au beau milieu des phares d'un LJ et les masquent en quasi-totalité.
Le démontage de cette saloperie et la repose du pare-chocs se
fit sans problème.
Pour ceux que ça intéresse, je vends un pare buffle de
KZJ 73 noir mat.
50 euros.
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29
Mai 05 :
Suis tombé en panne de gasoil. C'est pas ma faute, la jauge ne
fonctionne plus.
Me voilà donc parti avec mon ptit bidon sous le bras, pas grave,
il fait beau tout va bien on est dimanche...
Cinq litres de gasoil et quarante-trois tentatives de redémarrage
plus tard, Olivier me confirme par téléphone:
ne jamais tomber en panne d'essence avec un diesel.
Plus qu'à trouver à quoi ressemble le filtre à
gasoil et pomper avec le petit bitoniau situé dessus pour réamorcer...
J'ai pompé deux heures.
Deux longues heures durant lesquelles j'ai eu droit à tous les
connauds de parisiens en pleine promenade de clebs qui regardaient bizarre,
comme si ils n'avaient jamais vu de LJ73 maculé de terre en panne
d'essence dans les rue de Paris, non mais franchement!
Et fait authentique, il y en a même un qui, après m'avoir
tourné autour quelques minutes s'est approché et m'a très
sérieusement demandé s'il existait le même modèle
avec la clim.
Le moteur a finalement bien voulu repartir quand deux heures plus tard
j'ai eu l'idée de dévisser la vis de la pompe;
ça marche beaucoup mieux comme ça, comme me l'a confirmé
plus tard, trop tard, une copine que j'avais envoyé voir sur
le net le pourquoi du comment.
Va
peut-être falloir penser à réparer la jauge...
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5
Juin 2005 :
Suis tombé en panne de batterie. D'accord c'est un peu ma faute.
J'avais allumé mes phares dans un tunnel en plein jour et bien
évidemment de retour chez moi j'ai oublié de les éteindre.
Impossible de redémarrer avec des câbles, la batterie est
en trop mauvais état.
Après avoir tenté d'expliquer à tous les garages
Toyota des Yvelines que "non je vous dis qu'il n'y a qu'une seule
batterie sous le capot et est-ce que vous en avez en stock oui ou merde!!",
j'ai finalement commandé une nouvelle batterie chez Foxy, qui
ont eu le mérite de savoir quel modèle allait sur mon
LJ.
Mais forcément l'histoire ne s'arrête pas là puisqu'une
fois la batterie en place je n'ai toujours pas de jus... à cause
de la cosse de la borne (+) qui ne tient plus autour du bitoniau de
la batterie tellement elle est pourrie...
Seule soluce, changer les cosses, avec bien évidemment le premier
magasin à 10 Km de là et pépère qui ne démarre
pas.
Eclair de génie, je place un petit clou tout fin entre la cosse
et la borne, celle-ci se retrouve ainsi calée et le contact se
fait,
le Toy démarre.
Je suis génial. Des fois.
Direction Machinauto, j'achète une paire de cosses que j'entreprends
de changer illico sur le parking.
Apres avoir laissé tomber un écrou quelque part dans le
moteur et ne l'avoir jamais retrouvé, je ne changerai finalement
que la cosse de la borne (+).
L'autre tiendra bien encore 200 000 Km...
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20
Juin 2005 :
Les essuie-glaces viennent de me lâcher.
Alors là je dirais que c'est juste un peu ma faute. Il faut dire
que les seule places gratuites de St germain se situent dans une allée
bordée d'arbres qui en cette saison dégoulinent leur sève
sur les voitures, ce qui m'oblige à chaque fois que je me sers
du Toy à laver les vitres, et là je n'avais pas dû
faire les ballets d'essuie-glace qui du coup devaient être glués
au pare-brise...
Toujours est-il que me voilà tranquille sous un tunnel au sortir
de la défense, quelques gouttes d'eau m'éclaboussent le
pare-brise, du coup hop, nonchalant petit coup d'essuie-glace, et là
un grand clong. Puis plus rien.
Sur l'instant j'ai cru que le moteur venait de me cramer dans les pattes,
mais un premier coup d'œil me rassure, il tourne. Dans le vide.
Direction mon Messie, super Olivier, pour une séance bricolo.
On démonte le moteur pour voir derrière : c'est la tringlerie
qui a sauté. Le problème est comment la remettre en place,
sachant que nos amis japonais un conçu un engin formidable où
normalement tout se démonte et tout est accessible. Oui mais
par où? Olivier dans un accès de démence maniaco-dépressive
projette de démonter le tableau de bord. Il attaque la boite
à gants, puis il se ravise et entreprend la plaque de tôle
située entre le capot et le pare-brise. Alléluia, nous
y découvrons deux grilles d'accès à la tringlerie
des essuie-glaces!!! Je remonte la boite à gants pendant qu'Olivier
graisse les pièces à remboîter.
L'opération est un succès. Olivier, les yeux injectés
de sang, ne peut plus s'arrêter.
Il attaque le montage de l'autoradio (véritable casse-tête
japonais quand on voit le fatras de fils électriques qui hantent
les tréfonds du tableau de bord).
Après ça, complètement incontrôlable, il
s'allume un barbecue en écoutant le dernier live des stones.
Olivier
m'inquiète. Si je continue à lui faire démonter
mon Toy, j'ai peur qu'il ne finisse par devenir fou pour de bon.
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29
Juin :
J'ai enfin pris rendez-vous pour mes roulements de pivots.
J'ai rendez-vous le 24 juillet. Je prie pour que Pépère
ne me claque pas une nouvelle fois dans les pattes d'ici là,
que je puisse l'emmener jusqu'au garage.
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30
juin :
En allant chercher un truc dans le Toy je me suis aperçu qu'il
manquait la vitre côté passager.
J'ai tout de suite pensé qu'on me l'avait explosé pour
voler mon autoradio.
En fait j'avais juste oublié de la remonter le week-end précédent.
Ca fait donc une semaine qu'il pleut dans le Toy.
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16
juillet :
La boîte de transfert est en train de me lâcher. Ca fait
crouic crouic quand je décélère.
Faut dire que l'huile n'est plus dans la boîte, elle est tout
autour.
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17
juillet :
Je viens de me péter une dent. Au bureau, quand j'étais
en train de prendre rdv chez Toyota pour la boîte de transfert.
Ça se confirme, on a marabouté mon Toy.
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28
juillet :
Ça fait trois jours que j'ai déposé mon 4x4 chez
Toyota pour les roulements de pivots et qu'il gît en vrac dans
un coin du garage. Chaque fois que j'appelle ils m'annoncent qu'ils
sont tombés sur un loup et qu'ils ont dû commander une
pièce qu'ils auront demain matin.
Le pire, c'est qu'ils ne peuvent même pas en profiter pour jeter
un œil sur la boîte de transfert : pour ça il faudrait
monter le Toy sur le pont, et en pièces détachées,
c'est pas facile...
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30
juillet :
Toyota m'a enfin appelé.
Pour me dire qu'ils n'avaient pas reçu les écrous et qu'ils
me rappelaient lundi.
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1er
Août :
Il est 9 heures du matin et je suis très inquiet. J'envisage
très sérieusement d'égorger un poulet dans le bureau
en attendant l'appel de Monsieur Toyota.
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2
Août :
Le sacrifice de poulet n'a pas fonctionné.
J'ai donc planifié un exorcisme dans mon bureau à neuf
heures trente. Pour ce faire j'ai amené: une réplique
miniature de mon 4x4, une bouteille de rhum, un jerrican de 25 litres
d'eau bénite (je n'avais pas de prêtre sous la main, alors
je l'ai faite bénir par Madame Pipo, la concierge portugaise
de mes amis ibéro écossais), une mèche de cheveux
de quelqu'un qui connaît une personne qui est amie avec un type
qui peut-être connaîtrait un japonais, un rabbin gonflable,
une statuette de la Vierge Marie (qui ressemble étrangement à
Lara Croft), un Zippo, des épingles d'inquisiteur, et la photo
d'un cochon (qui sait...).
Je suis confiant.
Monsieur Toyota m'appellera avant la fin de la matinée pour me
dire que mon 4x4 est réparé, c'est moi qui vous le dis.
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4
Août :
Ça y est, je viens de récupérer mon Toy.
Roulements de pivots changés, boîte de vitesse et boîte
de transfert vidangées.
Et ben vous savez quoi?
Ca fait toujours crouic-crouic quand je décélère.
M'en fous, ce week-end c'est road-book à donf dans le Vexin.
Pourvu qu'il pleuve.
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4
Août, suite :
Je viens de lire les observations que monsieur Toyota a apposé
sur ma facture : paraît que j'ai l'embout de banjo fortement rouillé.
C'est ce genre de petites phrases qui vous filent un coup de vieux...
Sérieusement, si quelqu'un sait ce que c'est qu'un embout de
banjo, qu'il me contacte.
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18
Août :
Tout va bien.
C'est pas normal.
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27
Août :
Je broute.
Je me disais bien que c'était pas normal, 15 jours sans emmerdes.
C'est venu d'un coup, au retour d'un petit terrain d'évolution
du côté de Dunkerque.
J'ai d'abord cru à un problème de surcharge, puisque je
ramenais dans mes bagages mon cousin Olivier qui avait éclaté
son pont arrière sur une dune.
Mais j'ai beau avoir un vieux pépère asthmatique, je doutais
que les 50 kg de mon Olivier tout mouillé puissent avoir un tel
effet. Il y avait bien son matériel, que nous avions transféré
dans mon Toy, mais là encore nous avions pris soin de vider toutes
les bouteilles et de manger toutes les merguez, d'où une charge
ostensiblement amoindrie.
Mon angoisse grandissait au fil des km, d'autant que les tremblements
empiraient d'heure en heure (ben oui, déjà que Dunkerque
c'est pas à côté, mais alors en Toy par la nationale,
ça rallonge un poil de cul, mais bon, Pépère chauffe
sur autoroute).
Je commençais à croire que mon pont arrière avait
subi le même sort que celui d'Olivier.
Après avoir déposé mon cousin chez lui, sombre
constatation, le Toy broute à vide. Angoisse, angoisse.
Et donc, lundi 5 septembre, en pleine crise de nerfs, j'appelle Foxy
(pour les ceux qui ne connaissent pas, Foxy est aux Toys ce que mon
ancienne voisine de bureau est aux collaborateurs mâles de notre
belle entreprise. Un bon garage).
Sandrine (petite voix au téléphone, mais une tueuse en
connaissance de la mécanique Toyota et vétéran
du rallye Aisha des Gazelles, alors respect respect) me propose de passer
pour un essai du véhicule (durant lequel je me suis fait engueuler
pour ma position de conduite, mais c'est pas ma faute si j'ai des petites
jambes et des grands bras...).
Diagnostic d'Alain, Monsieur Foxy : croisillons de l'arbre de transmission
arrière.
Ouf, c'est pas le pont (cher, très cher).
Nous voilà repartis avec Olivier; hop on démonte l'arbre
(fastoche, même moi j'y arrive, sauf qu'il faut une clé
de 14 et que les embouts de la super clé à cliquet que
je viens de m'offrir s'arrêtent à 13...).
Et là, effectivement, pas besoin de chercher plus loin : les
croisillons sont complètement explosés.
Retour chez Foxy avec l'arbre pour changement desdits machins.
Nous en profitons pour assister à l'opération, petits
curieux que nous sommes.
Pour ceux qui projetaient de changer eux-mêmes leurs croisillons,
je vous laisse méditer la réflexion d'Olivier : vas-y,
fume.
Presse et meuleuse obligatoire (la meuleuse, c'est pour la dépose
des anciens, hein,
à proscrire sur les pièces neuves, bien évidemment.
C'est un 4x4 en état de rouler qu'on veut obtenir, pas une paire
de tongs).
Et donc une heure plus tard me voilà reparti avec mon arbre sous
le bras et un gros découvert dans la culotte (chers, les croisillons).
L'arbre est remonté, le Toy ne broute plus.
Et dans la foulée j'ai monté un filtre à air lavable.
Rien à voir avec l'histoire, mais il est joli, tout vert, et
c'est moi qui l'ai monté tout seul.
Enfin presque.
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28
Septembre :
Tout va bien.
C'est pas normal.
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16 Octobre :
La sortie au terrain du Bletrou aura été fatale à
mon pauvre pot d'échappement.
C'est ma figure de style qui l'a achevé, quand
j'ai voulu apprendre au Toy à donner la patte.
Me voici donc avec un pot éclaté en trois morceaux.
Direction chez Olivier pour une énième intervention du
génial cousin.
Sauf que forcément je ne peux m'empêcher d'y aller par
les petits chemins, en prenant bien soin de poser les roues dans tous
les coins tordus, avec une attention toute particulière pour
les grosses mares d'eau boueuse : à fond à fond à
fond.
Résultat, lorsque j'arrive chez Olivier, je m'aperçois
que j'ai perdu en route un bon mètre de pot d'échappement.
Obligé donc de refaire tout le chemin à l'envers pour
retrouver mon bout perdu.
Et rouler et rerouler dans la gadouillasse avec un Toy quand à
l'arrivée on doit bricoler dessous...
Après avoir avalé douze litres de gadoue nauséabonde,
Olivier émerge de sous l'engin
la clé de 14 dans une main, les bouts de pot dans l'autre et
tout un tas de mots d'oiseaux à la bouche.
Une fois de plus mon génial soudeur fou se met à l'œuvre.
Quitte à ressouder le pot, autant modifier la sortie afin d'éviter
ce genre de mésaventures. Tout ce qu'il nous manque, c'est un
coude.
C'est l'occasion d'une virée dans la zone commerciale de Osny
en jeep par les chemins bouillasseux. A fond à fond à
fond.
Un bout de pot à 30 euros avec un coude fait l'affaire.
Olivier me ressoude tout le bouzin de main de maître, j'admire.
Résultat,
un pot refait à neuf avec la sortie d'échappement sur
le côté; même en vrac dans le pire des bourbiers,
plus aucun risque qu'il ne s'accroche ou ne se trouve obturé
par une motte de terre malveillante.
Il aurait dû naître japonais, Olivier, il serait devenu
une légende au pays des cacattes...
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17
Octobre:
En démarrant, je m'aperçois que le Toy fume blanc sous
l'aile avant droite.
le pot vient de lâcher à l'avant.
Fait chier.
Plein le cul des démontages : points de soudure à l'arrache
et finition au mastic epoxy.
Non mais...
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11
Novembre:
Terrain du MLVO, Fublaines, Seine et Marne;
Le franchissement en descente était trop hard, le pare choc arrière
gauche n'est pas passé, il est resté sur la butte.
Dans le pare-chocs, il y avait les feux.
Eh ben vous me croirez jamais, j'ai réparé tout seul!
Trop fier je suis.
Passage chez Olivier pour lui chourer sa clé de 14 (les têtes
de ma super clé à cliquets s'arrêtent à 13,
j'en ai déjà causé...) et je passe à l'attaque.
Le plus dur, refaire les connections des feux, surtout avec les doigts
gelés. Faut être vraiment con pour tomber en panne en hiver.
Une fois les fils ressoudés, petite remise en forme du machin
à grands coups de marteau jusqu'à ce que les bidules rentrent
dans les choses, et reboulonnage.
Plus qu'à enfiler tous les fils dans les dominos, je ferme tous
mes yeux et je prie en remettant le contact...Tout s'allume comme il
faut.
J'admire mon œuvre les yeux englués de bonheur.
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10
Décembre:
J'ai tout de suite senti que c'était grave.
En plein franchissement en première courte Pépère
se met à fumer blanc bleu et cale.
Le moteur s'étouffe.
Diagnostic d'Olivier, confirmé par Alain du garage Foxy : prise
d'air dans le moteur.
Capot de la pompe à gasoil à changer, prix de la pièce
150 euros.
Je les ai pas.
Le Toy pisse le gasoil comme je pleure sur les femmes fidèles.
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17
Décembre:
Je me rends chez Olivier avec qui je dois partir pour le traditionnel
road-book de nuit de Décembre - en tant que topilote, pas question
de faire du TT avec mon Toy et sa pompe à gasoil qui fuit.
Sur la route c'est le cauchemar, Pépère se met à
chauffer d'un coup.
Manquait plus que ça.
Je finis par arriver chez Olivier le dos trempé de sueur en roulant
au ralenti.
Pour m'apercevoir qu'en plus le pot d'échappement a fini par
se sectionner à l'avant.
On est mal, on est mal...
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24
Décembre:
Après un essai le Toy a l'air de moins chauffer.
Je prends le risque de me rendre avec chez ma maman en Seine et Marne.
Sur la route, le con se remet à chauffer de manière aléatoire.
N'en peux plus.
Après avoir remis de l'eau dans le circuit de refroidissement,
je nettoie la face arrière du radiateur qui était couverte
de boue séchée.
Ça a l'air d'aller un peu mieux, mais la température a
tendance à s'élever de temps à autre au-delà
de la normale.
Je suis inquiet.
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25
Décembre:
Je suis content, ma maman m'a donné des sous pour Noël,
je vais pouvoir réparer ma pompe à gasoil!!
En regardant mes comptes sur internet je m'aperçois que son chèque
couvre péniblement le tiers de mon découvert.
Du haut de ma montagne de dettes, je regarde la pompe de de Pépère
s'envoler loin,
très loin...
Chienne de vie.
M'en fous.
Nan le vendrai pas.
On s'en sortira, Pépère et moi...
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1er
Janvier 2006 :
Je m'en vais souhaiter la nouvelle année à mon cousin
préféré.
Par les chemins, bien sûr.
Premier carnage de l'année.
Le support du pot d'échappement lâche dans les flaques.
Du coup le pot explose en trois morceaux.
Bonne année!!
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Janvier
2006 :
Enième opération ressoudage. Par chance, Olivier est aussi
têtu que moi.
Démontage de la partie avant du pot, ressoudage des bouts.
Démontage de la partie arrière, ressoudage des bouts.
Un travail sublime, comme à chaque fois. Olivier et son chalumeau,
c'est Indiana Jones et son lasso, c'est Zorro et son gros con de sourd
muet, c'est Michel Ange et son pot de Ripolin, c'est Christophe Colomb
et son passeport biométrique...
Le plus dur reste à faire: ressouder le support au longeron,
derrière la roue arrière.
A 20 cm du réservoir avec un chalumeau...
A côté, la greffe de visage équivaut à jouer
du pipeau.
Opération réussie, on remet le pot en place.
Raté, il y a 10 gros centimètres d'écart entre
le pot et le support.
Ressortage du chalumeau, Olivier chauffe le tube pendant que je tords
le machin comme un fou pour lui faire prendre place dans le truc.
Tard le soir: opération réussie, j'ai un pot tout neuf!!
Avoir passé la journée sous le Toy m'aura appris une chose
:
Mon Pépère pisse l'huile de la boite de transfert.
Chienne de vie.
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Janvier
2006, plus tard:
J'ai péniblement réussi à économiser quelques
roros pour changer le capot de la pompe.
Je prends rendez-vous chez Foxy.
J'en profite pour faire changer les courroies (alternateur et tout ça...)
et réparer la fuite de la boîte; d'après Olivier
c'est juste le joint spi à changer, c'est pas cher.
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Février
2006:
Didier, le chef mécano de chez Foxy, vient de m'appeler à
propos de la pompe.
C'est plus grave qu'il n'y paraît, il envoie Pépère
en sous-traitance chez un diéséliste pour diagnostic et
devis.
J'ai mal au ventre.
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Février
2006, une semaine plus tard:
Foxy me faxe le devis :
Toute l'injection est à changer, plus la distribution et le filtre
à gasoil.
1500 roros.
J'ai mal au cul.
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Février 2006, encore une semaine plus tard:
Le moteur est refait, Didier a regardé la boîte de transfert.
Ce n'est pas le joint spi, il faut changer un roulement.
Ce qui sous-entend que ce qu'il y a derrière n'est pas beau à
voir.
Je ne sens plus mes fesses.
Va pour le roulement, le reste attendra.
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28
Février 2006:
ENFIN!!
Je récupère le Toy.
Didier m'explique qu'à vue de nez sans avoir démonté
la boîte, il y aura au moins 5 roulements à changer.
Il me fait chier, il se trompe rarement, le con.
Il me fait voir ses travaux, je m'aperçois qu'il y a deux courroies
d'alternateur, il s'étouffe quand je lui confirme que je trouvais
bizarre de n'en avoir qu'une alors qu'il y avait de la place pour deux...
Montant total de la facture : 2000 roros.
(Un roulement à 77 roros HT et 3 courroies à 16 roros
HT = 500 roros... Putain de TVA, la prochaine fois je répare
mon moteur avec des sandwichs!)
Plus de quoi me payer un proctologue, c'est dommage, j'en aurais bien
besoin.
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Mardi
28 Février 2006, très tard:
Après avoir dîné chez Olivier et Fred (que je ne
remercierai jamais assez pour l'accueil, la gentillesse et le kikafarce...),
je repars direction chez moi avec mon Pépère, dont le
monteur ronronne de bonheur avec son injection toute neuve...
Sur la route, tempête de neige et verglas, tout le monde roule
à 10 km/h.
Au premier feu rouge, je descends enclencher les moyeux, je passe en
quatre roues motrices...
Et vroum.
A fond à fond à fond.
Total bonheur.
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Samedi
4 Mars 2006:
Le Toy démarre pas. Plus de batterie.
J'y crois même pas...2000 roros de réparation et ils me
le rendent la batterie à plat...
Impossible de faire démarrer mon tas de merde même avec
des câbles de batterie.
J'allais enfin pouvoir jouer avec mon Toy fraîchement réparé.
Au programme du week-end : samedi roulage direction la Seine-et-Marne
pour faire le tour de ma famille, et dimanche petite road-book bien
grassouillet avec Olivier pour aller s'éclater dans la gadoue.
Au lieu de ça, 3 heures de train pour aller déjeuner chez
ma tante, sans walkman (panne de piles 30 secondes après le départ
du train), mais avec l'incontournable yougoslave et son accordéon
pourri, plus en bonus des gamins qui hurlent.
Week-end de merde.
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Mardi
7 Mars 2006:
J'ai acheté un chargeur de batterie, 50 roros au BHV.
Un km à pied infernal pour ramener la batterie chez moi (ah,
les joies de la garure gratuite à St Germain...). J'ai cru mourir.
J'ai mis le machin à charger à 8h du mat, le vendeur m'avait
assuré qu'il y en avait pour 10 heures de charge...
12 heures plus tard, je rentre du boulot. La batterie n'est toujours
pas chargée.
Flippe et re-flippe.
23h30. En allant me coucher, je passe devant le chargeur : voyant vert,
la batterie est chargée. Ouf.
Demain soir, juré, je la remets en place et je fais un tour dans
la gadoue!!
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Mercredi
8 Mars 2006:
20 heures.
Je rentre du boulot.
J'enfourne la pâtée dans la gueule du chat et je file au
Toy ma batterie sous le bras.
Bien évidemment j'en chie pour la remettre en place :
Comme je n'ai plus de support batterie, il faut remettre en place tous
les tendeurs,
c'est pas facile dans le noir...
Après avoir tout bien rattaché, rebranchage des cosses.
La cosse négative est restée sous la batterie. Je redémontre
tout.
Finalement tout en place, tout branché bien comme il faut, je
tourne la clé de contact
en fermant les fesses et en serrant les yeux. Ou le contraire, je me
rappelle plus bien...
Pépère démarre au quart de tour. L'émotion
est grande, je change de slip.
Du coup me voilà parti pour faire un petit tour pour fêter
ça.
Embouteillages.
Comme tout le monde roule en première, je décide de passer
les courtes, pour rigoler.
Les courtes ne passent plus.
J'hésite entre énervement et désespoir. D'autant
que je n'ai plus de slip de rechange.
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Jeudi
9 Mars 2006:
Appel d'urgence à Alain de chez Foxy .
Il me dit que c'est juste le levier de la boîte de transfert qui
s'est décrabotté.
Olivier me confirme qu'il lui est arrivé la même chose
au Marquenterre et que c'est juste un écrou de 10 à remettre.
Je verrai ça samedi.
En attendant j'ai encore oublié de remonter ma vitre et il a
plu dans le Toy.
Fait chier.
Quand même.
Un peu.
C'est vrai, quoi.
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Samedi
11 Mars 2006:
Samedi matin, mon quatrième bol de café entre les mains,
réflexion sur la vie en général et ma boîte
de transfert en particulier.
Si ce qu'Olivier me dit est vrai, me faire sodomiser le porte-monnaie
par Foxy pour un petit écrou de 10 à remettre en place
est une perspective qui ne me réjouit qu'à moitié.
D'un autre côté, Olivier est absent toute la journée,
et demain j'ai une sortie de prévue
au terrain du MLVO, pas question d'y aller sans les courtes,
c'est un truc à mourir, au mieux pour de vrai, au pire de ridicule.
Et voilà comment lentement l'idée germe en moi, juste
au niveau du gros orteil,
et remonte sournoisement le long de ma colonne vertébrale.
Au septième café, elle atteint le cerveau :
JE VAIS TENTER LA REPARATION TOUT SEUL!!!
Si c'est vrai...
Douchage, habillage crade et fonçage dans le Toy.
Phase 1 : trouver où c'est que l'écrou il manque.
Fébrile, le derrière entre les deux sièges, j'attaque
le levier de transfert à la clé de 10.
Un carnage plus tard, alors que gisent sur le plancher du Toy quatre
boulons, un pommeau et l'espèce de machin en plastique mou retourné
comme une chaussette,
je comprends tout :
Enfin je comprends surtout que c'est pas là qu'il fallait démonter.
Ce n'est pas dedans que ça se passe mais dessous.
C'est rigolo, les leviers de transfert; 5 minutes pour les démonter,
3/4 d'heure pour les remonter...
Pause clope et réfléchissement.
Me voilà parti sous le toy à balader la main autour de
la boîte de transfert, à la recherche d'un truc qui turgescerait
de manière effrontée.
Gagné, j'aperçois une tige qui pendouille.
Pas beaucoup de place pour l'atteindre, mais finalement, en tâtonnant,
j'arrive à trouver le bidule en métal qui visiblement
est sensé s'emboîter dans la tige pendouillante susnommée,
le tout tenant vraisemblablement en temps normal avec le fameux écrou
de 10 dont à propos duquel il était question plus haut.
Phase 2 : remettre l'écrou.
Fonçage chez Casto pour acheter pleins d'écrous de 10.
Au retour je m'arrête chez un autre cousin (j'ai beaucoup de cousins)
pour lui faire un petit coucou et profiter de son garage pour boulonner
à l'abri de la pluie.
Sauf que forcément le Toy trop haut ne rentre pas dans le garage
trop petit, même en insistant après 4 verres de bourgogne.
Va pour le boulonnage dans l'allée du garage.
Tout fier de moi je file sous l'engin, écrou de 10 entre les
dents, je remets le truc dans le machin et j'y colle l'écrou.
Trop grand. C'était pas du 10.
Rage et désespoir.
Coup de chance, cousin numéro 2 fait la collection d'écrous.
Chacun son truc, je connais un type au boulot qui fait la collection
de pots de yaourts.
Cousin numéro 2 me dégotte donc un écrou plus petit,
refaufilage sous l'engin.
C 'est le bon écrou. Clé en main je cliquette comme un
fou.
Ca y est, tout il est en place, je grimpe dans le Toy, je passe les
courtes avec mon bout de tige (je n'ai pas encore remonté le
levier).
Le levier s'enclenche, bonheur.
Après avoir changé de slip (une fois n'est pas coutume.
Mon Toy me coûte plus cher en sous-vêtements qu'en huile,
et c'est peu dire...), je sors de l'allée en courtes.
Ça fonctionne (trop bien. je maîtrise mal la marche arrière
quand je suis en réduction de boîte. Désolé
pour la pelouse...).
Je suis ému.
C'est la première fois que j'arrive à réparer mon
Toy sans Olivier.
Ben on dira ce qu'on voudra, c'est quand même pas pareil.
Il me manque, mon Olive, quand je rafistole Pépère.
Je deviens sentimental avec l'âge.
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Dimanche
12 Mars 2006:
Le claquement qu'émet le Toy ne m'amuse pas du tout.
Je crois qu'il y a quelque chose quelque part en dessous qui n'a pas aimé
mon plantage
au MLVO.
Avec un peu de chance, c'est la boîte de transfert qui agonise.
Avec moins de chance, et vu le bol que j'ai, c'est le pont arrière
qui est en train de lâcher.
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Lundi
27 Mars 2006:
Le Toy fume de plus en plus.
Au feu rouge, je suis noyé dans un nuage blanc.
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Samedi
9 Juillet 2006:
Je viens de vendre un programme, je vais pouvoir m'occuper du fumage
du Toy.
Direction Foxy pour un diagnostic, et essai d'Alain, le chirurgien attitré
de Pépère
(et donc par la force des choses partisan des causes perdues...).
Le commentaire est éloquent : entre la direction qui a du jeu,
le pont qui claque et les freins qui ne répondent plus, prendre
le volant de cet engin relève de l'inconscience.
Enfin
pour ce qui est du problème moteur, Alain est formel, le moteur
va bien mais c'est le turbo qui est HS. Estimation au doigt mouillé
d'un échange standard : 700 roros plus la main d'œuvre.
On va déjà commencer par ça, on verra les freins
et le pont après.
Je lui laisse donc le Toy pour qu'il m'envoie un devis.
Trois semaines plus tard...
On est vendredi soir, Foxy ferme ses portes ce soir pour tout le mois
d'Août,
et malgré mes appels frénétiques réitérés,
je n'ai toujours pas reçu mon devis.
Ce qui revient à dire que pour la deuxième année
consécutive je vais passer le mois d'Août à pied.
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Lundi
24 Juillet 2006:
Appel de Foxy : je suis prié de venir récupérer
le Toy avant qu'Alain ne se barre en vacances. Pendant que j'attendais
gentiment mon devis pour l'échange standard du turbo,
ils l'ont fait. L'échange standard. Du turbo. Et les freins,
aussi.
Panique.
Coup de chance, Florence, mon ex-femme à qui j'aurai décidément
tout fait subir, ne travaille pas ce jour-là. Elle accepte de
me conduire au fin fond du Vexin récupérer :
petit a : ma merde
petit b : une facture que j'imagine déjà mal intentionnée
et profondément choquante.
Hystérique, je saute à la gorge de mon patron et lui soutire
mon après-midi;
surpris en pleine digestion au sortir d'un courtois déjeuner
d'affaires,
il n'ose me dire non, probablement à cause de mon regard dément,
bien que la vision de la perforatrice modèle quatre trous que
j'agrippais fermement
avec la visible intention de plaider la légitime défense
en cas de refus ait certainement influé en ma faveur.
Une heure de route et 2080 roros plus tard (mal. J'ai mal.), je récupère
mon Pépère avec un turbo tout beau tout neuf, et des freins
qui freinent.
Pour les freins, Alain a remplacé les étriers à
l'avant qui étaient plus que grippés.
Quant à l'arrière, il a juste retiré plusieurs
kilos de terre séchée dans les tambours. Parait que ça
se nettoie, après passage dans la gadoue, qu'il a dit.
Bien que je n'apprécie que moyennement son regard lourd de sous-entendus,
il ne doit pas avoir tort, parce que c'est vrai que ça freine
beaucoup mieux comme ça, finalement.
Par
contre mauvaise surprise du côté moteur, trop de pression
au niveau de la mise à l'air près du cache culbuteurs,
et ça fume toujours.
D'après Alain, soit c'est dû à des résidus
d'huile que le turbo pété envoyait dans le moteur et ça
va se résorber, soit j'ai un cylindre qui n'est plus étanche.
La consommation d'huile nous dira ce qu'il en est...
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Dimanche
13 Août 2006, soit 100 km plus tard:
Plus une goutte d'huile dans le moteur.
Plus possible de rouler tellement le Toy fume.
J'ai bien un cylindre HS.
Retour chez Foxy pour en discuter avec Alain.
Deux options, soit un échange standard du moteur : 4500 euros,
soit refaire l'étanchéité complète du moteur
: 1650 euros.
On va opter pour la seconde solution.
Dès que j'aurai trouvé le pognon.
En attendant le Toy va coucher chez Olivier, vu que la date du contrôle
technique est passée.
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Vendredi
20 Octobre 2006:
Ayé j'ai pris rendez-vous chez Foxy pour refaire l'étanchéité
du moteur.
Vu qu'ils sont overbookés ils n'avaient plus de place avant début
décembre, ce qui m'arrange pil poil au niveau des sous.
Et là forcément Alain m'explique que c'est en ouvrant le
moteur qu'ils verront s'il y a plus de dégâts, genre cylindre
à changer ou chaispu quoi d'autre à refaire (une histoire
de chambre à retapisser, je crois. Je n'y connais rien en bricolage,
mais quand la pose du papier peint coïncide avec la mécanique
japonaise, on peut s'attendre à des hivers douloureux).
En résumé moultes activités s'inscrivant en sus des
1650 euros susnommés.
Gentille petite précision qu'il avait omise précédemment.
Rassurant, il me confirme tout de même qu'il ne pense pas que ce
soit le cas, sinon on l'entendrait au bruit du moteur.
Enfin avec le bol que j'ai , à tous les coups...
On verra à l'ouverture du moteur en Décembre, mais franchement,
j'y crois pas.
Si Pépère est réparé avant la fin de l'année,
je mange mon slip.
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Jeudi
26 Octobre 2006:
J'ai réussi à me dénicher un second job;
Ca va me faire des semaines de 70 heures au bas mot, mais je n'ai pas
d'autre solution pour continuer à financer mes activités
tout-terrain.
Activités qui consistent, est-il besoin de le rappeler, à
prendre le train pendant que mon Toy gît en vrac au fond d'un
garage.
Et quand je dis un garage c'est dans le meilleur des cas, il lui est
arrivé de gésir en vrac au fond de deux garages en même
temps.
Bref ma décision est prise :
Si tout se passe bien dans mon nouveau boulot,
J’économise et je le repeins en jaune.
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Novembre
2006:
Finalement, le projet second boulot a avorté, ce qui n'est pas
plus mal,
et j'ai été contacté par une autre boite, ce qui
est encore mieux.
J'annonce à mon chef que je le quitte à la fin de l'année,
en précisant que j'ai apprécié travailler avec
lui et que je m'en vais uniquement pour une question d'argent.
Il me croit, ce con.
Encore deux mois et je vais enfin toucher un salaire décent.
Si tout se passe bien dans mon nouveau boulot, j'économise et
je répare Pépère.
Et je le repeins en jaune.
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Dimanche
26 Novembre 2006:
La fin de la poisse?
Voilà-t-il
pas que j'apprends, lors d’une journée TT au terrain du
Cormier, que
Patrick vend son Toy…
Le
calcul est simple :
d'un côté, compter 5000 Euros de réparation sur
le mien pour pouvoir rouler,
avec la quasi-certitude d'autres catastrophes à venir,
et de l'autre un KZJ73 en parfait état, entretenu par un maniaque,
pour 11000 roros.
Si, Patrick. Tu es maniaque. Et ne change pas de sujet s'il-te-plaît.
Comme je n'ai pas 5000 boules pour réparer ma boîte à
cauchemar,
autant ne pas avoir le double pour en acheter un qui roule.
Ce
calcul fait, je deviens hystérique.
Plus question de réparer mon tas de merde, j'appelle ma banque
pour qu'elle me prête plein de sous.
La négociation est sévère, mais j'arrive à
obtenir un rendez-vous pour mercredi,
et je passe le restant de ma journée à harceler Patrick
au téléphone pour qu'il retire
les annonces qu'il a collées un peu partout.
Stratégie simple mais efficace : tant que j'occupe sa ligne,
personne ne peut le joindre pour acheter son Toy.
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Mercredi
29 Novembre 2006:
La malédiction du Toy me poursuit.
Pendant une heure, ma conseillère tente sans succès de lancer
une simulation de prêt.
A chaque fois qu'elle coche "divorcé", le programme plante.
Elle arrive finalement à joindre son service d'aide en ligne.
Le problème technique sera réparé demain.
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Jeudi
30 Novembre 2006:
Ma conseillère me rappelle : prêt refusé.
Je passe une sale soirée.
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Samedi
2 Décembre 2006:
Une immense chaîne de solidarité s'est mise en place autour
de moi, plein de gens se proposent de me prêter des sous (à
commencer par mon Olive que j'aime et que je ne remercierai jamais assez
même si je le maudis de m'avoir inoculé ce virus plein
de boue qui depuis déjà tant d'années me mène
à ma perte et rapproche chaque jour mon banquier du suicide...).
Le
généreux tourbillon prend forme alors que je suis en train
de jouer les topilotes à bord du Toy d'Olivier.
J’adore, déjà parce qu'Olive est un dieu du pilotage
et que c'est toujours un plaisir de le regarder évoluer en franchissement,
mais surtout parce que son engin est truffé de trucs géniaux.
Il y a plein de prises tout partout pour brancher tout plein de trucs,
et il y a même une lampe articulée trop géniale
bien :
je peux lire les cartes, rouler mes cigarettes, choisir les CD, me couper
une tranche de saucisson, déboucher un Pouilly Fumé Vieilles
Vignes 2001 ou inspecter mes crottes de nez même quand il fait
nuit.
Confortablement installé à la place du mort, l'ordinateur
sur mes genoux et deux téléphones dans chaque main, je
planifie, compte et recompte...
Foxy est ok pour me reprendre ma ruine, ce qui me fait toujours un petit
apport.
Le reste m'est prêté par diverses personnalités
que je m'apprêtais à remercier ici lorsqu'une subite vague
de censure m'est tombée dessus par surprise.
(tout ça a cause d'une petite carabistouille à connotation
sexuelle que j'avais prosée et qui n'a visiblement pas été
appréciée à sa juste valeur en première
lecture.
Fin de la parenthèse, mais pas de l'histoire.
Y en a qui viennent de se priver d'un bon coup de b... c'est moi qui
vous le dis!).
Même Patrick y va de son geste et descend le prix de son engin,
je parle du Toy,
gros tas d’obsédés du zizi sexuel.
Le compte y est.
De ma troisième main libre je m’empare finalement du micro
de la cibie et fais un appel à Patrick en queue du convoi pour
lui dire que son Toy est vendu.
Je
vous aime, bande de fous que vous êtes tous.
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Vendredi
8 Décembre 2006:
J'ai récupéré tous les chèques, l'assurance
a assuré, j'appelle donc Olivier pour qu'on organise la récupération
du nouveau Toy.
Au téléphone, il est hystérique, plus que moi,
ce qui est déjà un exploit en soi.
Impossible de l'arrêter, il établit le plan d'action pour
le lendemain:
Débarquement à 7 heures chez moi avec sa camionnette,
récupérage des vieilles roues d'origine dans ma cave,
arrivée chez Patrick à 7h30, remplissage de paperasse
et on repart avec le nouveau Toy, retour chez Olivier à 8h00,
montage des vieilles roues sur Vieux Pépère à la
place des Muds qui eux vont aller sur Nouveau Pépère,
et à 9h00 à fond à fond à fond sur les chemins
du Vexin pour inaugurer l'engin...
J'essaie de calmer Olivier au téléphone et rappelle Patrick
pour lui confirmer qu'on passera relativement tôt samedi matin
pour signer les papiers.
Patrick est intraitable sur 9 heures et pas avant,
Olivier reste intraitable sur 8 heures et pas après.
Il ne reste plus qu'à prévoir un copieux petit déjeuner
pour retarder Olivier...
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Samedi
9 Décembre 2006, 7 heures zéro zéro:
Olivier toc à ma porte.
C'est con, j'étais en train de baiser...
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Samedi
9 Décembre 2006, 10 heures zéro zéro:
Ayé.
Je suis l'heureux propriétaire surendetté d'un Toyota
KZJ73 LX 3litres turbo rutilant.
Direction chez Olive, récupération de mes Muds 33x10.5x15
sur vieux Pépère, montage des pneus d'origine à
la place, puis remontage des Muds sur Nouveau Pépère.
J'attaque l'opération.
Un appel au secours plus tard, Olive arrive avec son cric.
Le mien est resté coincé.
Petite digression technique pour ceux qui ne connaissent pas :
un cric de Toy Série 7 est étrangement conçu.
Prenez une boule de pétanque et collez-y verticalement le carton
d'un rouleau d'essuie-tout, et vous obtiendrez une vision relativement
précise du machin.
On ne m'ôtera pas de l'idée que ce truc a été
conçu par un bouliste enrhumé.
Toujours est-il que fidèle à mon habitude, j'ai pris soin
de caller une grosse planche sous le cric avant d'opérer.
Et fatalement la vieille roue d'origine que j'ai remis en place est
beaucoup, beaucoup plus petite que l'énorme Mud qui s'y trouvait
précédemment, ce qui fait qu'au moment de baisser le cric
la roue redescend beaucoup, beaucoup plus bas.
Cric + planche + plus de garde au sol = cric coincé.
Olivier se sert donc de son propre cric pour relever le véhicule
et dégager mon mien.
Le temps de me faire engueuler parce que j'ai monté les écrous
de la roue de secours à l'envers, ça nous amène
aux environs de midi, heure où Fred rentre.
Fred, adorable Fred, qui non seulement supporte les gamineries de son
fou de mari mon cousin avec une bienveillance canonique, mais en plus
affronte avec un entêtement breton à toute épreuve
les maladresses de la pièce rapportée, j'ai nommé
moi.
Fred, si tu me lis...
Plus
le temps d'aller acheter du champagne, on fête l'évènement
à l'absinthe.
16
heures:
Ca y est, Nouveau Pépère est repeint à la gadoue
des roues jusqu'au hard top.
C'est très gras, le Vexin, en cette saison.
Que du bonheur.
Par
contre c'est ballot, j'ai perdu une bavette.
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Vendredi
22 Décembre 2006
Le Toy émet un crissement épouvantable.
Ou j'ai pété quelque chose le week-end dernier au MLVO,
ou j'ai un caillou coincé dans la roue.
Je m'arrête à l'Eléphant Bleu :
11 jetons plus tard, je commence à venir à bout des 70
kg de boue collée au-dessous du 4x4, et j'aperçois enfin
le fautif, c'était bien un caillou. Ouf.
C'est pas tout ça, il est 14h, je devrais être au boulot
depuis 9h00, je suis maculé de boue,
le temps de rentrer chez moi me changer et j'arrive au bureau à
16 heures.
M'en fous, mon Toy roule.
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Samedi
23 Décembre 2006
Alain de chez Foxy vient de m'appeler :
Finalement, il ne veut plus reprendre mon vieux Toy.
Après avoir étudié la chose avec circonspection,
il en est arrivé à la conclusion que c'est effectivement
un gros tas de merde.
C'est la grosse tuile.
J'avais besoin des sous pour rembourser une partie de mes dettes.
Sans compter que je me retrouve coincé avec une ruine qui ne
roule plus et dont je ne sais pas comment me débarrasser. Panique.
Situation d'autant plus préoccupante que ça fait deux
mois qu'il est garé devant chez Olivier: ajouté à
son propre Toy, sa Jeep M38A1, son 9 places et la kangoo de Fred, ça
ne laisse plus beaucoup de place aux voisins pour se garer, d'où
situation tendue.
Alain prend pitié et propose de prendre le Toy en dépôt
au garage avant qu'une horde de voisins sanguinaires ne débarquent
chez Olivier armés de piques et de fourches.
Le Vexin est une belle région rurale où l'autochtone acculé
peut se révéler irritable.
Regonflage des pneus (tous crevés), démarrage à
la sangle (batterie HS), et nous voilà partis déposer
la ruine chez Foxy.
Quand je pense que c'est la dernière fois que je prends le volant
de mon vieux Pépère, j'en suis tout chose.
On dira ce qu'on voudra mais ça fait tout de même un pincement
au cœur.
Pas que de nostalgie le pincement, de peur aussi.
Cette saloperie ne veut plus tourner dans les virages.
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Lundi
1er Janvier 2007
Bonne année, mon Pépère...
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Samedi
13 Janvier 2007
Appel d'Alain : il vient de vendre mon vieux Toy.
Il a dû répéter quatre fois, je croyais qu'il me
faisait une blague.
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Dimanche
14 Janvier 2007
Je suis un peu triste, je ne verrai plus jamais mon vieux Pépère.
Une virée en Nouveau Pépère et une bouteille de
champagne plus tard,
ça va mieux.
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Mercredi
24 Janvier 2007
Mon nouveau Toy roule, mon nouveau boulot m'éclate, tout va bien
c'est pas drôle.
Avec le solde de tout compte de mon ancien travail, j'ai pu rembourser
une grosse partie de mes dettes.
Je vais pouvoir commencer à économiser pour attaquer mon
super projet.
L'idée est de redonner à mon KZJ le look d'un vieux LJ.
Pour ça il faut changer tout l'avant : ailes, capot, calandre,
phares...
Et après je le repeins en jaune.
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Jeudi
25 Janvier 2007
Ça me fait penser qu'il faudrait peut-être que je fasse réparer
ma roue de secours,
ça fait 1 an qu'elle est crevée.
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Février
2007
Tout est vrai, je vous jure.
Je ne sais plus la date, c'était un samedi...
Je dépose ma roue de secours crevée chez le spécialiste
du pneu d'Osny.
Je la récupère à seize heures.
A dix-sept heures, un incendie ravage le garage.
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Samedi
10 Mars 2007
Je ne sais pas ce qui m'a pris.
Mon frein à main ne fonctionnait plus alors, d'un coup comme
ça,
j'ai décidé de nettoyer les tambours...
Hop chez Olivier histoire de bosser au calme dans sa rue.
Je sors ma super planche, mon cric, mon super tube allonge (une des
rares choses dont je sois fier. Je l'ai fait moi-même avec mes
petits doigts tout boudinés.
Un bout d'échappement, un coup de coupe-tube, et voilà
un machin super pratique pour desserrer les écrous trop serrés,
resserrer les écrous mal serrés et à l'occasion
taper sur les copilotes navigateurs infoutus de rouler mes clopes.
Quoique tout bien réfléchi pendant que je vous en cause,
je me demande si finalement
ce n'était pas plutôt Olivier qui s'escrimait avec le coupe-tube
pendant que je le regardais faire... Mais bon, ce n'est pas ce qu'on
fait qui compte, mais la façon dont on le raconte, comme le chantait
si bien Yves Duteil qui, à l'heure où je vous parle et
à mon grand étonnement, n'est toujours pas mort, j'étais
persuadé que si, j'en suis toujours pas remis).
Et donc j'attaque par la roue droite.
Desserrage des écrous, je mets la planche sous le Toy, le cric
sur la planche,
je manivelle, ça monte, je retire la roue, le Toy recule, le
cric se barre et le Toy retombe sur le disque.
C'est rigolo, ça, parce que je ne savais pas qu'il y avait des
freins à disques à l'arrière,
sur mon machin.
Je cache le tube allonge pour être sûr de ne pas en prendre
un coup et appelle Olivier au secours. Son regard est éloquent,
j'avais raison, pour le coup du tube.
On met des cales derrières les roues, on remet le cric en place,
on manivelle, ça remonte: pas de dégâts. C'est costaud,
un Toy.
Une fois l'engin remis dans une position un peu plus normale, Olivier
me demande ce que je voulais faire exactement.
Je le regarde, je regarde l'essieu, j'ai très vaguement conscience
que les mots "nettoyer les tambours" sortent piteusement de
ma bouche.
Tout plein de honte, je remets la roue en place.
Et je pête un goujon en serrant les écrous.
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Mardi
13 Mars 2007
Sonne sonne sonne...
Sonne sonne déroche.
-
(type au téléphone):'Asian Foxy bonjour...'
- (moi embêté avec mon goujon cassé):'Bonjour, je
vous appelle car je viens de casser un goujon sur un KZJ73...'
- (type au téléphone):'Quittez pas j'en parle au chef
d'atelier'
- (cri du type au téléphone):'Didier, un goujon cassé
sur un KZJ73...'
- (réponse du chef d'atelier) :'Ah ouais c'est Stéphane,
il peut passer samedi, on a commandé la pièce hier!'
Sont trop forts, chez Foxy.
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Mercredi
14 Mars 07
Après enquête approfondie, il s'avère que ce n'est
pas Foxy qui aurait développé un sixième sens en
réponse à mon gros tas de pas de bol,
c'est juste qu'en ce moment Olivier travaille chez eux à la remise
en état de leur chauffage.
Le mystère du goujon est élucidé.
Il est trop fort, Olivier.
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Samedi
17 Mars 2007
Changement de goujon chez Foxy.
Le pauvre mécano en chie comme un con, j'ai mal pour lui.
(Florian, si tu me lis…)
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Mai
2007
J’ai la transmission qui fait clong et quelque chose en dessous
qui fait blong-blong.
Comme Pépère devait retourner chez son garage préféré
pour changement des garnitures de freins, j’en ai profité
pour leur demander de s’occuper du clong, à priori pas
grand-chose genre un joint spi à changer, pour le blong-blong
on verra plus tard.
Résultat des courses quand je récupère Pépère,
je me fais gueuler dessus parce que le filtre à air est cradingue,
je me fais regueuler dessus parce que quand je passe dans des bourbiers
eh ben après je vérifie pas que les machins-trucs de la
boîte ne sont pas encrassés (des bidules que même
Olivier il savait pas que ça existait…)
L’orage Didier-Chef-d’atelier étant passé,
il me montre l’huile qu’il a récupéré
de ma boîte, c'est tout noir et ça pue le brûlé.
Oulala.
Rendez-vous pris fin juin pour démontage et expertise de la boîte.
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Samedi 30 Juin 2007
Pépère est chez le bobologue pour
l'expertise.
J'espère qu'ils vont être gentils avec lui.
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Vendredi 6 Juillet 2007
Crainte confirmée, roulements BV et BT
à changer. Ils commandent les pièces.
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Vendredi
13 Juillet 2007
Finalement comme j’ai plein de chance, les
kits complets de roulements n’existent pas pour mon modèle.
(enfin si, mais six mois d’attente pour qu’il arrive du
japon à la nage),
Ils ont dû se dépatouiller pour récupérer
chaque roulement séparément, et forcément il leur
en manque un.
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Vendredi 20 Juillet 2007
Roulement toujours pas reçu.
C’est con, Olivier part en vacances ce soir avec sa dream team,
c’est cuit pour qu’il m’emmène chez Foxy si
jamais mon Toy est réparé.
Quelle idée aussi, d’avoir son garage dans le trou du cul
du monde.
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Vendredi
3 Août 2007
Roulement toujours pas là.
C’est ballot, Olivier et moi nous étions concoctés
un super pont de kinzoute, une reconnaissante dans le calvados pour
préparer un super road-book le long des plages du débarquement
et dans les petits chemins du bocage normand.
A mon avis pour la troisième année consécutive
je vais passer tout l’été à pied avec un
Toy en vrac au fond du garage.
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Lundi
6 Août 2007
Ayé le garage m’a appelé,
Pépère est prêt.
Ben du coup suis bien embêté pour aller le récupérer.
Olivier étant toujours en string-tongs-chaussettes au fin fond
de la Bretagne bretonnante, n’a pas trente-six solutions, n'a
pu qu’ à y aller en train.
Du coup tant pis pour le déjeuner, le temps de boucler tous mes
dossiers
et je me casse à quatorze heures, comme quoi quand on veut on
peut.
Suffit de bien savoir cacher les grosses piles de dossiers dans les
bons tiroirs,
et hop le bureau il est nickel et le chef il est tout content que tu
aies tout traité toutes les factures, et de toutes façons
dans six mois quand tous les fournisseurs lui tomberont sur le paletot
avec les relances d’impayés il se rappellera plus que tu
lui avais fait signer l’ordre d’envoyer les fameux tiroirs
à la déchèterie et y aura qu’à gueuler
après La Poste qui fait pas son travail et que c’est pour
ça qu’on reçoit jamais les factures.
J’ai
cru mourir.
Trois heures, trois putains d’heures de transports à la
con chauffés à blanc (le seul jour d’Août
sans pluie, évidemment).
Auber-Châtelet-changement-Châtelet-Gare du Nord, puis de
Gare du Nord prendre une saloperie de vieux train pourri qui met une
heure à te déposer en pleine brousse dans le trou du cul
du monde, un bled au doux nom de Valmondois, j’invente rien, et
là sur un quai sans ombre en plein milieu de rien du tout, tu
dois encore attendre une heure un train encore plus tout pourri qui
te dépose péniblement mais finalement à Auvers
sur Oise, fière patrie des impressionnistes, du musée
de l’absinthe et de mon garage que j’aime.
Et forcément, une heure d’attente, faut combler, alors
on appelle tout ton carnet d’adresses pour papoter, et c’est
là qu’un petit coup de fil à Olivier pour savoir
comment se passaient ses vacances en Bretagne m’apprît qu’il
était rentré depuis une semaine déjà, qu’au
moment où je l’appelais il était sur un chantier
à dix km de là, que c’était dommage, que
si je l’avais appelé avant, qu'il m’aurait emmené
sans soucis.
Quel con, moi.
Fraîchement
– quoique - débarqué de la gare, j’entrevois
la fin de mon calvaire.
Je le vois bien, il est vingt minutes de marche plus loin tout au bout
d’une très méchante grimpette.
Les ceux qui connaissent la rue qui monte au château apprécieront.
Quelques km à pied plus tard je regrette amèrement d’avoir
mis un pull et rien en dessous ce matin..
Enfin
tout ça pour dire que je suis arrivé chez Foxy dégoulinant
de sueur en crachant mes poumons, juste un poil de fesses avant la fermeture,
et que j’ai finalement récupéré mon Pépère,
après avoir âprement négocié un étalement
de la facture sur pleins de mois.
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Dimanche
19 Août 2007
Finalement notre reco du kinzoute a bel et bien eu lieu.
Des chemins sublimes et quelques bourbiers infâmes à souhait,
mais rien de méchant,
du genre que dégonflé à deux kilos ça passe.
Toute bonne chose ayant une fin, opération regonflage de pneus
avant de reprendre le bitume.
Sortage du compresseur, branchage du câble d'alim sur la batterie,
on attaque par le côté gauche, pression à deux-cinq
tout ça tout ça, puis on passe au côté droit,
et c'est là que j'ai merdé.
Il aurait été tellement plus simple de débrancher
le compresseur de la batterie gauche et de faire le tour du véhicule
pour le rebrancher sur celle de gauche...
Mais trop habitué à mon ancien LJ, je ne me rappelais
plus que j'avais deux batteries sur mon nouveau Pépère.
Donc je repasse le compresseur à droite en passant par l'intérieur
du capot, son long câble toujours connecté à la
batterie gauche.
Jusque-là tout il va bien, je pose le machin à côté
de la roue, le mets en marche, et pars me rouler ma petite clope en
attendant que ça gonfle. C'est long, un Mud en 33x10,5x15,
à monter à deux-cinq avec un petit compresseur à
deux balles de chez machinauto.
N'empêche que le petit compresseur de merde, on est fouchtement
content de l'avoir quand on a dû dégonfler à 900
grammes pour se sortir du fesh fesh au fin fond du Maroc,
où quand un enculé de sa sale race de pseudo-écolo
de mes deux a trouvé très patriotique de vous dégonfler
vos pneus au fin fond du 17ème arrondissement.
Que faisait-on avec notre gros katkat ultra préparé raid,
j'exagère à peine,
au fin fond du 17ème, me direz-vous?
L'appel su sexe, mes enfants, l'appel du sexe.
Pour en revenir à mon gonflage de pneu du kinzoute normand,
le câble d'alim s'est pris dans le ventilo,
le compresseur a décollé, est passé entre le moteur
et le capot relevé,
et est allé s'écraser vingt mètres plus loin. Comme
une merde.
Le ventilo n'a rien eu.
Le compresseur a très mal.
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Samedi
15 Septembre 2007
Foxy vient de me changer une pièce dont eux-mêmes n’ont
pas la moindre idée de à quoi ça sert.
Une espèce de témoin sur la Boîte de transfert,
le truc bouffé par la rouille avait lâché au démontage
de la Boîte la dernière fois, ils ont cherché partout
ce que le témoin témoignait,
Zont pas trouvé. Tout s’allume normal au tableau de bord,
Le voyant de crabotage des moyeux avant, celui du passage en quatre
roues motrices, bref tout va bien.
M’enfin comme elle était cassée, ils l’ont
changée au cas où.
Sinon
ça fait toujours blong blong en dessous, alors j’ai repris
rendez-vous pour samedi en quinze.
Bref
rien de particulier à signaler en ce joli mois de septembre.
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Aparté
Février 2012…Après bien des aventures, je me suis
enfin décidé reprendre ce journal là où
je l’avais laissé, à l’automne 2007 ; l’arrière-saison
était belle, ensoleillée et prometteuse, la bande de joyeux
quatre-quatreux qui allait devenir les Muddy Fennec préparait
son second raid au Maroc et je salivais à l’idée
d’en être, et les pérégrinations mécaniques
de mon véhicule faisaient montre d’une accalmie peu coutumière,
certainement due au fait que je n’avais tout simplement plus de
temps de rouler avec.
Mais reprenons donc là où nous nous étions arrêtés,
à la fin de l’année 2007…
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Septembre
2007
Le raid au Maroc se précise pour le mois de mai prochain...
Olivier et moi-même avons décidé de faire ce voyage
ensemble à bord de mon Pépère, histoire de voir
ce que le moteur 3 litres a dans les tripes au milieu des dunes. Cette
décision fut prise à la suite d'une longue réflexion
commune, à laquelle participèrent un chaleureux feu de
cheminée de fin de soirée, une bonne dose de tabac à
rouler accompagné d'une petite dose de truc qui fait rigoler,
et d'une bouteille de calva à la distillation nébuleuse,
certes, mais néanmoins bien meilleure qu'un coup de pied au cul.
Cette mémorable soirée me laissa en tête-à-tête
avec deux pensées aussi inconfortables l'une que l'autre:
le Toy réussira-t-il à atteindre le mois de mai sans catastrophe,
et c'est bizarre j'aurais juré avoir mis un slip hier soir.
Mais j'avais tort de m'inquiéter, comme le montrent les quinze
pages qui vont suivre.
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6
Octobre 2007
Suis tout content, j’ai enfin acheté mon trip master, depuis
le temps que j’en voulais un !
Pour les non aficionados des roues motrices et autres joyeusetés
à base de gadoue, le trip master (en français : utilitaire
Renault hallucinogène) est un engin aussi moche qu’inutile,
mais qui fait très pro sur le tableau de bord. Un truc de kéké
qui sert en fait à mesurer la distance parcourue au mètre
près : c’est la chose indispensable une fois par an lorsqu’on
fait une ballade en groupe avec de la navigation au road-book et qu’il
ne faut surtout pas se planter et prendre le petit chemin sur la gauche
dans 352 mètres (le petit chemin que viennent de prendre les trois
4x4 qui roulent vingt mètres devant vous. Sans trip master, vous
auriez certainement hésité à faire comme eux). Bref
ça sert à rien mais j’en voulais un.
Et ça tombe super bien parce que ce samedi, c’est ballade
road-book sur les chemins en direction de la Baie de somme avec moules-frites
à l’arrivée. Youpi.
Globalement ce fut une bonne journée: petit arrêt pic-nic
dans une clairière idyllique, mon Toy qui décide de riper
du cul sur un chemin et qui part en dérapage pas du tout contrôlé
pour finir par se renverser sur le côté, et une super soirée
moules-rugby au camping; pour ceux qui se souviennent, c’était
le soir du quart de finale de la coupe du monde, France contre Nouvelle
Zélande. Paul, toujours prévoyant, avait enfourné
la télé du salon à l’arrière du 4x4
le matin même, et nous regardâmes ce match légendaire
les doigts plongés dans la gargantuèsque bassine de frites.
Je suis bien content que la France ait gagné.
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7
Octobre 2007 (matin)
Gueule de bois.
Un vague souvenir d’avoir fêté la victoire de la
France contre les All Black.
Un autre souvenir de la tête à l’envers et de ma
copilote suspendue dans le vide empêtrée dans sa ceinture
de sécurité, mais je me rappelle plus trop bien, même
si la vue de ma portière au sortir de la tente me donne un bon
indice.
Elle est pas belle à voir, la portière. Tout le côté
gauche non plus, d’ailleurs.
Et puis je vais bien me cailler au retour, avec la vitre qui ne tient
plus en l’air.
et ça ne va pas être facile de conduire avec le pare-brise
tout fêlé.
Vais commencer pas un bon café, pour le reste, on verra plus
tard.
Elle va être longue, cette journée, pensais-je en regardant
notre ami Bruno tremper gaiment sa tartine de pâté de campagne
dans son bol de café.
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7
Octobre (après-midi)
Paul-les-doigts-de-fée m’a bidouillé
la portière, je peux remonter ma vitre, I love you mon Paul.
Pas d’autre dégâts mécaniques, juste de la
carrosserie enfoncée et Patrick qui me lance des regards humides.
Patrick, c’est le malheureux inconscient qui m’a vendu le
Toy, après dix années passées à le bichonner
méticuleusement…
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Lundi 9 Octobre 2007
J’essaie d’expliquer à la fille
de l’assurance que non, je ne peux pas aller chez Carglass pour
changer mon pare-brise, parce que si ça se trouve la baie de
pare-brise est vrillée, et que je risque de me retrouver dans
la rue avec un grand trou s’ils n’arrivent pas à
mettre le nouveau en place. Je ne sais pas ce qui l’a fait flippé
le plus entre « c’est parce que j’ai renversé
le 4x4 sur le côté dans un chemin, vous comprenez»,
ou « mais c’est pas grave il roule quand même »,
mais j’ai senti qu’il valait mieux que je m’en tienne
à la version de la projection de gravier sur une route départementale.
Finalement madame convient.
Je prends rendez-vous chez Foxy pour changement du pare-brise.
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